Depuis le 15 avril 2024, le contrôle technique pour motos est devenu une étape incontournable pour tous les conducteurs de deux-roues motorisés en France. Cette mesure, qui vise à améliorer la sécurité routière tout en encourageant une meilleure gestion environnementale, soulève de nombreuses questions parmi les motards, qu’ils soient propriétaires de scooters, de roadsters ou de motos anciennes. Quel est le cadre légal exact ? Quels véhicules sont concernés ? Comment se déroule cette inspection ? Quelles conséquences pour la revente ou l’assurance ? Ce guide exhaustif vous offre une expertise technique détaillée et actualisée pour aborder sereinement ce nouveau chantier de la mobilité moto.
Les catégories et véhicules concernés par le contrôle technique moto en 2025
Le ContrôleMoto s’applique désormais à une large gamme de deux-roues motorisés, ainsi qu’à certains véhicules légers. La législation a étendu l’obligation aux catégories L1 à L7, ce qui inclut :
- Les motos et scooters 50 cm³ et plus;
- Les tricycles motorisés;
- Les quadricycles légers, incluant les voiturettes sans permis;
- Les side-cars;
- Les motos et engins de compétition spécifiques, sous exemption sous conditions (licence FFM notamment).
Une particularité mérite l’attention : les motos dites de collection, classées ainsi après 30 ans de leur première immatriculation, sont aussi incluses. Toutefois, elles bénéficient d’un régime aménagé avec un contrôle étalé tous les cinq ans au lieu de trois, et des vérifications allégées, notamment sur les émissions polluantes, compte tenu de l’absence de données fiables sur la pollution pour ces modèles anciens ou très anciens. De plus, les motos immatriculées avant 1960 sont exemptées, offrant ainsi une voie de facilité pour les passionnés de motos vintage rarement utilisées au quotidien.
Cette extension des véhicules concernés reflète la volonté d’instaurer une SécuriMoto globale, qui intègre tous les usages, du déplacement urbain au loisir, tout en assurant une uniformisation des conditions de circulation et un contrôle accru des véhicules sur le plan technique. Les motos légères, rarement examinées auparavant dans ce détail, sont maintenant sous le coup d’une inspection rigoureuse.
| Catégorie | Description | Contrôle Technique Obligatoire | Fréquence |
|---|---|---|---|
| L1e | Motos et scooters 50 cm³ à 45 km/h | Oui | Tous les 3 ans (premier contrôle 5 ans après immatriculation) |
| L2e | Tricycles motorisés | Oui | 3 ans |
| L3e | Motos > 50 cm³ | Oui | 3 ans |
| L4e-L7e | Quadricycles légers, voiturettes sans permis | Oui | 3 ans |
| Collection > 30 ans | Motos anciennes | Oui (avec assouplissements) | 5 ans |
Un exemple concret : un propriétaire de Yamaha MT07 immatriculée en 2019 devra réaliser son premier ContrôleTechnique moto avant le 31 décembre 2025. Cette échéance rapproche désormais le scooter urbain et le roadster haut de gamme sous un même cadre légal, une évolution majeure dans la réglementation moto. Pour explorer d’autres modèles modernes répondant au ContrôleMoto, consultez les sélections de motos roadsters A2.
Les critères techniques et points de contrôle essentiels du contrôle technique moto
Le cœur du ContrôleMoto repose sur la SécuriMoto. Il s’agit de vérifier que le véhicule est techniquement apte à circuler sans danger, loin d’un contrôle d’origine ou de conformité. Les points analysés couvrent plusieurs sous-systèmes du deux-roues :
Éclairage et signalisation
L’examen scrute le fonctionnement de tous les feux obligatoires : phares, indicateurs de direction, feux de stop, feux de position et plaques lumineuses. L’objectif est clair : assurer que le deux-roues soit visible des autres usagers, de jour comme de nuit, quelles que soient les conditions météorologiques. Par exemple, un feu arrière grillé ou un clignotant défait constitue une défaillance majeure, imposant une contre-visite.
Freinage et suspensions
Bien que l’équipement pour une mesure réglée ne soit pas systématiquement utilisé, les contrôleurs s’assurent de l’état fonctionnel des freins (efficacité, absence de fuite) et des suspensions (absence d’usure ou de fuite), fondamentaux pour la SécuriMoto. Il est intéressant de noter qu’un contrôle technique élargi repose sur une observation visuelle mais aussi un ressenti mécanique, ce qui requiert une expertise exercée, notamment pour les motos à hautes performances telles que la Triumph Daytona R675.
Bruit et pollution
La réduction des nuisances sonores et polluantes est intégrée dans le contrôle, avec des exigences précises. Jusqu’au 1er mars 2025, le test du bruit repose sur une appréciation subjective du contrôle visuel. À partir de cette date, l’utilisation de sonomètres devient obligatoire dans tous les centres. La limite autorisée est celle inscrite dans la rubrique U.1 de la carte grise, avec une tolérance de 5 décibels. Concernant la pollution, le système d’échappement doit respecter les normes Euro 5 actuelles. Les tests se fondent sur les valeurs indiquées sur la carte grise, avec des marges variables selon le type de moteur (2-temps ou 4-temps). Ainsi, une moto dépourvue de catalyseur d’origine bénéficie d’une délicate tolérance de 4,5 % aux émissions de CO, tandis que les motos catalysées doivent rester dans une marge plus stricte, notamment au ralenti.
Modifications techniques
Un changement notable adressé par InspectMoto est la tolérance vis-à-vis des préparations personnalisées. Par exemple, la boucle arrière coupée ou le pot d’échappement modifié sont acceptés du moment que la moto demeure fonctionnelle et sûre. Cela permet aux amateurs de customisation et café-racers de rouler dans un cadre sécuritaire sans être pénalisés pour leur style, à condition d’être conforme à SécuriMoto. Cependant, cette souplesse laisse un impératif clair : aucune défaillance ne doit compromettre la sécurité.
| Point de Contrôle | Objectif | Norme ou Critère | Conséquence en cas de défaillance |
|---|---|---|---|
| Éclairage / Signalisation | Bénéficier d’une bonne visibilité | Fonctionnement de tous les feux | Défaillance majeure – Contre-visite |
| Freins | Sécurité lors du freinage | Etat et efficacité sans fuite | Défaillance majeure ou critique |
| Bruit | Réduire les nuisances sonores | Maximum inscrit sur carte grise (+5dB tolérés après 03/2025) | Défaillance majeure – Contre-visite |
| Emissions polluantes | Respect des normes Euro | Valeurs CO mesurées en % selon normativité | Défaillance majeure ou exemption (certains modèles) |
| Modifications | Maintien de la sécurité du véhicule | Aucune obligation d’origine | Accepté si non impact sécurité |
Les motards attentifs sont donc invités à préparer leur moto en amont, vérifiant à la fois le système d’échappement, les freins, ainsi que l’intégrité des éclairages. Plus d’informations sont disponibles sur les spécificités techniques de nombreux modèles particuliers, comme les Honda NC750X DCT 2025 ou pour s’informer sur le contrôle technique moto dans le détail avec MotoExpert.
Les démarches administratives et obligations liées au contrôle technique moto
Passer le ContrôleMoto ne se limite pas à la visite technique mais impose aussi des démarches précises et une documentation rigoureuse. Chaque inspecté doit impérativement se présenter :
- Avec le document original de sa carte grise;
- En cas de perte ou vol, avec la fiche d’identification ANTS et un justificatif officiel délivré par la police ou la gendarmerie;
- À un centre agréé, qui délivrera un procès-verbal de conformité;
- Le contrôle se doit d’être fait moteur tournant et véhicules prêt à rouler.
La SécuriMoto implique par ailleurs que seul un démontage minimal est toléré, principalement pour accéder aux numéros de moteur ou de châssis, la majorité des inspections restant entièrement visuelles. Le propriétaire est également autorisé à assister au contrôle tout en laissant l’instrumentation et la manipulation aux techniciens spécialisés pour garantir l’objectivité du CT.
En ce qui concerne la fréquence, le premier passage dépend de la date d’immatriculation, avec une obligation graduée jusque fin 2026 :
| Date d’immatriculation | Date limite pour 1er CT | Fréquence de renouvellement |
|---|---|---|
| Avant 2017 | 31/12/2024 | 3 ans |
| 2017 – 2019 | 31/12/2025 | 3 ans |
| 2020 – 2021 | 31/12/2026 | 3 ans |
| Après 2022 | 5 ans après première immatriculation | 3 ans |
Le montant du contrôle, bien que variable, tend à s’apprécier autour de 80 euros, un tarif critiqué mais qui reflète la nécessité d’investir dans des équipements adaptés et une expertise approfondie. Pour un aperçu plus précis des variations régionales et comparaisons de TarifTechMoto, les portails spécialisés comme AssurMoto offrent un panorama détaillé.
La revente de votre moto impose désormais un ContrôleMoto valide de moins de six mois, rendant ce CT incontournable pour la sécurité de la transaction et l’actualisation administrative, une donnée clé pour le marché d’occasion avec des implications directes sur ReventeMoto et la fluidité des échanges.
Implications du contrôle technique moto sur l’assurance et la sécurité routière
Un point d’attention évoqué par MotoConfiance concerne les liens entre le CT moto et les contrats d’assurance. En 2025, le CT ne figure pas encore dans la liste des documents exigibles pour souscrire un contrat, mais la tendance montre une vigilance accrue des assureurs, surtout chez les généralistes. Il est donc recommandé de rester à jour pour éviter toute surprise notamment en cas de sinistre où une moto non vérifiée pourrait poser des difficultés pour l’indemnisation.
Le contrôle joue aussi un rôle préventif important pour la sécurité routière. En attestant du bon état des éléments de sécurité essentiels, il contribue à réduire les accidents mécaniques liés à un défaut d’entretien. Par exemple, l’inspection renforcée des dispositifs de freinage a pour objectif de diminuer les incidents par perte de maîtrise, un facteur critique sur les roadsters puissants ou les motos sportives, y compris des modèles comme la mythique Suzuki Hayabusa 1300.
- Assurer un contrôle rigoureux des freins et éclairages pour maximiser la visibilité et la réactivité;
- Vérifier la conformité des pneus et suspensions pour une adhérence optimale;
- Limiter les émissions polluantes et le bruit afin d’améliorer la qualité de vie urbaine ;
- Encourager un entretien régulier et anticiper les réparations potentielles.
Cette approche s’inscrit dans une logique durable, combinant sécurité, respect environnemental et confort au quotidien. Des études de terrain montrent que les contrôles réguliers impactent positivement la longévité des véhicules et réduisent les risques de pannes en cours de trajet.
Retour d’expérience des usagers : entre contraintes et bénéfices du contrôle technique moto
Depuis la généralisation du ContrôleMoto, certains motards ont partagé leurs ressentis, oscillant entre appréhension et satisfaction. Plusieurs témoignages montrent que la majorité adopte rapidement le réflexe d’entretien accru, améliorant la SécuriMoto globale :
- Préparation facilitée des rendez-vous : De nombreux usagers programment un check-up préalable via leur garagiste ou service spécialisé, évitant ainsi les mauvaises surprises au centre;
- Soulagement sur la sécurité : L’assurance de rouler avec un véhicule contrôlé et révisé rassure les plus prudents, notamment en milieu urbain congestionné ;
- Petite frustration sur les tarifs : Le coût moyen du contrôle (80€) paraît élevé pour un examen principalement visuel;
- Acceptation progressive des contraintes : Les délais de rendez-vous et la nécessité d’anticipant d’autres formalités, telles que la revente, incitent à mieux planifier ;
- Impact positif sur l’engagement écologique : Une prise de conscience s’installe, encourageant certains à opter pour des motos plus propres ou électriques comme le MG Cyberster Cabriolet (voir ici).
Ces retours d’expérience nourrissent le débat sur l’équilibre à trouver entre efficacité du ContrôleMoto et acceptation des usagers, un équilibre essentiel pour pérenniser la démarche tout en respectant les besoins des propriétaires.
Focus sur les aspects techniques spécifiques : moteur, système d’échappement et innovations écologiques
La technologie sous-jacente au contrôle s’appuie sur l’expertise InspectMoto pour analyser les différentes composantes moteur et leur impact environnemental :
- Moteurs thermiques 2-temps et 4-temps : Le contrôle est plus tolérant envers les 2-temps d’avant 1999, exemptés du test CO2, reconnaissant leur architecture technique traditionnelle mais parmi les plus polluants ;
- Systèmes d’échappement : Au-delà du respect des normes sonores, il s’agit de vérifier l’intégrité des filtres à particules et catalyseurs, ces derniers souvent sujets à usure affectant les performances environnementales ;
- Innovations hybrides et électriques : Les motos hybrides et électriques sont naturellement contrôlées pour la partie sécurité uniquement (freinage, éclairage, stabilité), avec des règles adaptées, comme sur les modèles récents présentés dans des revues techniques spécialisées (VAE Yamaha, BMW hybride rechargeable);
- Entretien responsable : La bonne pratique recommandée est l’entretien régulier du système d’échappement par nettoyage ou remplacement du catalyseur en cas d’usure voire l’assistance technique pour optimiser la longévité, à l’exemple des produits spécifiques comme le nettoyeur haute pression Muc-Off.
Ces aspects techniques illustrent la complexité grandissante du ContrôleMoto face à la diversité des technologies employées et des usages. Les professionnels et motards doivent donc être formés en continu pour maintenir un haut niveau de compétence et d’expertise.
Choisir le bon centre de contrôle technique : critères, certifications et tarifs
La variété des centres agréés rend indispensable un choix éclairé pour réussir son ContrôleMoto à un prix juste. Les options incluent de grandes enseignes nationales (Autosur, Dekra, Securitest) ainsi que des structures indépendantes. Chaque centre applique des tarifs libres, influencés par :
- La région géographique (capitales & grandes métropoles plus élevés);
- Les équipements disponibles (présence du sonomètre exigé à partir de mars 2025);
- La notoriété et spécialisation moto;
- Les délais d’accès et prise de rendez-vous.
Un tableau comparatif aide à s’y retrouver :
| Centre | Gamme de tarifs (€) | Certifications | Disponibilité | Équipement spécifique |
|---|---|---|---|---|
| Dekra | 70 – 110 | Agréé national | Rapide en zones urbaines | Oui (sonomètre) |
| Autosur | 65 – 100 | Agréé national | Bons délais | Oui |
| Indépendant | 45 – 80 | Variable | Variable | Parfois (à vérifier) |
Il est conseillé d’utiliser des plateformes de prise de rendez-vous en ligne et d’anticiper la préparation. Enfin, la qualité du rapport fourni par InspectMoto varie légèrement d’un organisme à l’autre, une donnée à prendre en compte lors du choix, particulièrement en cas de futur ReventeMoto ou contestation.
Préparer efficacement son contrôle technique moto : conseils pratiques et pièges à éviter
La réussite du ContrôleMoto repose avant tout sur une préparation soignée. Voici les bonnes pratiques à adopter recommandées par MotoExpert :
- Effectuer un entretien complet deux à trois semaines avant la visite : vérification pression pneus, état des freins, contrôle visuel des éclairages ;
- Faire un nettoyage approfondi de la chaîne et du système d’échappement pour éviter les mauvaises surprises ;
- Vérifier que le bruit émis est conforme, surtout si des modifications ont été faites ;
- Se munir des documents administratifs à jour et originaux (carte grise, justificatifs) ;
- Privilégier un rendez-vous dans un centre reconnu pour sa spécialisation moto et équipé des dernières technologies ;
- Ne pas hésiter à demander un pré-contrôle ou un diagnostic dans un garage spécialisé pour un suivi personnalisé.
Cette organisation évite bien des frustrations, comme le refus de passage ou la contre-visite, qui entraîneraient des coûts additionnels et des délais difficiles à gérer. D’ailleurs, de nombreux motards consultent régulièrement des blogs et forums techniques, rejoignant une communauté engagée pour la SécuriMoto sur le long terme.
FAQ essentielle sur le contrôle technique des motos
- Le contrôle technique est-il obligatoire pour tous les deux-roues ?
Oui, il concerne tous les véhicules à moteur immatriculés sauf certaines exceptions comme les motos de compétition sous licence FFM. - Quels sont les délais pour réaliser le premier contrôle technique selon la date d’immatriculation ?
Entre 3 à 5 ans selon que la moto soit immatriculée avant 2017 ou après 2022, avec un renouvellement tous les 3 ans. - Que se passe-t-il en cas de défaillance au contrôle ?
Trois niveaux sont prévus : mineure (validité 3 ans), majeure (validité 2 mois avec contre-visite obligatoire) et critique (validité 24h, contrôle à refaire avec frais). - Quels documents dois-je présenter lors du contrôle ?
La carte grise originale, ou en cas de perte, la fiche d’identification ANTS et justificatif de perte/vol. - Le contrôle technique est-il nécessaire pour l’assurance ?
Actuellement non obligatoire chez AssurMoto, mais il est conseillé de rester à jour en cas de sinistre ou contestation.

